Composition des armées durant la guerre civile

Publié le 16 Juillet 2013

Tout en continuant les préparatifs du diorama , les recherches historiques continuent et m'ont amené à trouver des sites ,des blogs ...

Dans cette multitude de renseignements, il me semble attractif de reproduire ici sur ce blog ,l'article paru dans la revue du Club Confédéré et Fédéral de France rapporté par Mr Patrick Ailliot .

Cet article clarifie ce que furent les forces armées des deux parties .

Jhonny Reb contre Billy Yank
Jhonny Reb contre Billy Yank

Jhonny Reb contre Billy Yank

Réguliers, Volontaires et Miliciens . ou comment s'y retrouver dans les armées de la guerre de sécession ?!

Il est parfois bien difficile de comprendre le système militaire Américain en vigueur pendant la guerre civile et de faire la différence entre les diverses appellations des unités. Que sont les . "regulars", qui contrôle les "volunteers" ou les "state militia", qui organise qui , et qui dépend de qui ?

Les forces armées des États-Unis juste avant le début de la guerre civile:

-L'armée "régulière":

Plus de trois millions d'hommes ont, à un moment ou l'autre, portés les armes entre 1861 et 1865. Or, au commencement des hostilités, l'armée Américaine ne comprenait très exactement que 1 108 officiers et 15 259 hommes constituant "l'armée des Etats-Unis d'Amérique" (regular army) dépendant directement du gouvernement central de Washington. 16 000 hommes pour une population de 32 millions d'habitants (au recensement de 1860) ! En fait la mission de cette force était principalement de faire la police aux frontières en temps de paix, et en cas de conflit, de servir de noyau et d'encadrement pour une armée plus vaste. Si ce dernier système échoua lors de la guerre de 1812, il fonctionna assez bien au moment de la guerre avec le Mexique ( 1846-48). Fin 1860, 14 463 hommes étaient effectivement présents sous les drapeaux et formaient 10 régiments d'infanterie, quatre d'artillerie et cinq de troupes montées représentant 198 compagnies. 183 servaient habituellement à l'ouest du Mississippi. Sur 1 080 officiers en activité, 876 (76%) sortaient de West Point et la plupart des autres, d'une école militaire privée comme il en existait à cette époque (le Virginia Military institute par exemple). Quelques uns sortaient des rangs.

-La "milice" :

En théorie, chaque état constituant l'Union pouvait en cas de besoin mobiliser une force armée, équipée et entraînée par lui au terme du "Militia act" de 1792. Ces hommes, tous civils, étaient appelés au service actif, sans leur consentement, parle gouverneur, ceci, pour des périodes courtes et uniquement dans le cas d'invasion ou insurrection. Ainsi, en 1860, 4 200 000 hommes étaient ils "bons pour le service" de milice, du moins sur le papier. Dans la réalité, intégralement compris dans cette milice, il ne devait y avoir guère plus de 115 000 citoyens dans tout le pays répartis dans les 1 200 compagnies de "l'active militia" ou "volunteer militia" (qui deviendra plus tard "organized militia" puis encore plus tard "national guard"). Cette "active militia" , c'est la milice réellement organisée, armée et entraînée (d'une façon ou d'une autre ! ) . En principe, ces compagnies, qui portaient des noms ronflants et fantaisistes, étaient équipées et habillées à leurs frais tandis que l'armement était fourni par le gouvernement fédéral. Selon les états, leur population et leur richesse générale, ces compagnies de milice étaient dotées de rutilants uniformes de parade ou de simples vêtements de tous les jours. Leurs activités consistant presque toujours en de joyeuses et bruyantes réunions (arrosées) et en parades et défilés divers (habituellement pas plus de deux ou trois heures deux fois par mois) devant épouses et petites amies qui laissaient ainsi leurs hommes "jouer au soldat" ! Tandis que le système général de milice, qui n'était finalement qu'une sorte de recensement du potentiel militaire du pays, était tombé en désuétude dans les années 1850, la tradition des "active militia" avaient regagné une certaine popularité vers la fin de la décennie. Les milices des états sudistes étaient, proportionnellement à leur population, plus nombreuses et relativement mieux préparées que celles du nord. On y dénombrait 38 000 miliciens (sur 115 000) soit 33% des forces de milice pour les futurs 11 états sécessionnistes qui ne représentaient que 22% de la population blanche du pays. Les "border states" (Maryland, Kentucky et Missouri) alignant 6 500 miliciens supplémentaires. Ces milices du sud avaient aussi une mission plus précise, empêcher et éventuellement réprimer, toute insurrection servile. Ainsi, des éléments de la milice Virginienne intervinrent-ils lors du raid de John Brown sur Harper's Ferry en 1859.

Pendant la guerre:

-L'armée régulière :

Lorsque la guerre de sécession éclata , l'armée des États-Unis fut maintenue en tant que telle. Elle fut même augmentée le 3 mai 1861 de neuf nouveaux régiments d'infanterie, d'un d'artillerie et d'un de troupes montées. Elle enrôlera environ 75 000 hommes pendant le conflit mais ses effectifs maximum ne dépasseront jamais les 50 000 en même temps. Seuls 26 soldats déserteront pour rejoindre la confédération mais on comptera 310 officiers! De nombreux historiens militaires pensent que, répartis entre les diverses unités de volontaires, les réguliers auraient été beaucoup plus efficaces dans l'entraînement des recrues et auraient peut-être empêché des débâcles comme celle de Bull Run…

-Les volontaires :

Au cours des premiers mois du conflit, le Nord et le Sud lancèrent des appels à la mobilisation. La conscription n'existant pas, (pas encore), il ne s'agissait pas d'une "mobilisation générale" comme on la connaîtra chez nous plus tard. Des dizaines de milliers d'hommes enthousiastes y répondirent. Ils se formèrent en compagnie, armées ou équipées par un homme (ou une femme !), une ville, un comté etc… Ces unités sont extrêmement variables dans leur composition, armement, uniforme. Comme les unités de "l'active militia", ces compagnies de volontaires de 1861 s'affubleront des noms les plus ronflants et impressionnants possibles... Les unités de milice existant déjà, aux effectifs très faibles, participèrent bien sûr au mouvement général et constituèrent les noyaux autour desquels les volontaires vont se rassembler ou bien fourniront les cadres des nouvelles unités. D'autres compagnies de milice vont intégralement se porter "volontaires" et constituer une ou plusieurs compagnies d'un régiment, voir un régiment tout entier. Au début de la guerre, de nombreux régiments sont ainsi composés de différentes compagnies de milice immédiatement disponibles et déjà équipées mais formant un ensemble assez disparate. Recrutés donc par état et ceci, largement dans le "vivier" des milices d'avant-guerre, les régiments de volontaires sont ensuite mis à la disposition du gouvernement central par leur état respectif. Ils vont constituer l'essentiel des armées "fédérales" et "confédérées" de la guerre de sécession:

-La "Volunteer army" nordiste, "armée volontaire", dont chaque composante sera liée par un "contrat" particulier avec le gouvernement, ce sont les engagements pour 30 ou 90 jours, 100 jours, six mois, 1, 2 ou 3 ans… ce qui d'ailleurs compliquera beaucoup les choses.

-La "provisionnal army" sudiste, ou "armée provisoire" dont les diverses durées d'engagements passeront globalement "à la durée de la guerre" au début de 1862. A noter qu'une "regular army" sudiste (armée régulière) connaîtra un début d'organisation à partir de régiments de volontaires mais ses effectifs ne semblent pas avoir dépassés 750 officiers et 1 000 hommes. Les "volontaires" seront envoyés partout ou leur gouvernement respectif le jugera bon pour la défense de la nation.

-la milice :

Toutes les milices d'avant-guerre ne vont pas être absorbées par les volontaires et quand elles le seront, comme en Alabama par exemple, elles seront fréquemment reconstituées. Il arrivera également que certains états réorganisent beaucoup plus "d'active militia" qu'ils n'en comptaient en 1860 pour assurer leur propre protection, mais généralement, ces troupes prendront un autre nom (voir ci-dessous). Entretenues selon leurs moyens par les états ( ou toute initiative privée) dont elles dépendent, ces. milices ne peuvent en principe servir en dehors , des limites du dit état, mais il y aura des exceptions au cours de la guerre. A une échelle plus locale, on trouvera les "home guards" qui ne sont Souvent que des groupes de citoyens armés pour la défense de leurs foyers et de leurs villages à l'initiative d'un des leurs. Il arrivera que ces "home guards" soient regroupées pour des opérations de plus d'envergure. Si il est impossible de chiffrer les milices et autres gardes locales dans le sud, on estime qu'au plus fort du conflit, 200 000 hommes servaient au nord dans ce type d'unités. Les milices et "home guards" restent les plus mal armées et équipées et sont souvent sans uniforme, au sud particulièrement. En principe, même les plus petites "home guards" sont reconnues par une autorité même locale (au niveau de la municipalité par exemple).

-les "state troops" :

En plus des contingents fournis à l'armée "nationale", plusieurs états vont se doter d'une armée particulière en complément des milices ou souvent en y incorporant ces dernières. Cette force, dénommée "state troops" sera parfois constituée du surplus des volontaires du début de la guerre conservés par l'état, et donc entretenue par lui pour sa défense territoriale. La Pennsylvanie garde ainsi 13 régiments, la "Pennsylvania reserves", qui d'ailleurs seront plus tard versés dans la "volunteer army" nordiste et rendront de nombreux services à l'Union. Au total, plus de 50 000 hommes serviront au nord dans ce genre de troupes au plus fort de la guerre. Au sud, la Géorgie en particulier entretiendra des "State troops" en 1861-62 (puis dénommées "State line" et "state guards" en 63/65 selon les différentes tentatives du gouverneur Brown pour conserver "son" armée). Considérés comme une véritable armée, les "state troops" bénéficieront souvent du meilleur équipement et armement, le gouverneur de Géorgie par exemple prendra un soin particulier de "ses" troupes, leur fournissant du matériel qu'il refusera à des régiments de volontaires de la "provisionnal army" issus d'autres états que le sien ! Bien sûr, les "state troops" sont en principe réservées à la défense de l'état dont elles dépendent.

-Les "reserves" :

Pour lutter contre la prolifération de ces "state troops", "militia" etc, (composées de beaucoup trop de "planqués" qui auraient été bien plus utiles ailleurs) et utilisées et contrôlées par les états et non le gouvernement central, le congrès sudiste vota, le 17 février 1864, un acte organisant l'établissement de "reserves forces" dans chaque état mais sous commandement confédéré. Ces troupes connaîtront un début de formation, en Alabama par exemple, et rencontreront bien sûr l'opposition des autorités locales, qui préféraient conserver ce potentiel pour leur propre défense, mais aussi des hommes eux-mêmes peu désireux de se retrouver sous le contrôle de Richmond qui les enverrait tôt ou tard se battre loin de chez eux... Signalons qu'au niveau des grades, un même homme pouvait être à la fois lieutenant dans sa milice d'état et servir comme major dans un régiment de volontaires. Un capitaine de l'armée régulière pouvait servir comme brigadier-général de volontaires, ou être major de volontaires et colonel dans les "state troops"...En fait, le seul grade qui "comptait" vraiment et pouvait donner lieu à promotion et pension après la guerre était celui détenu dans l'armée régulière. En plus de cela, existait les "brevets" (brevet ranks). Ces brevet, récompenses pour les officiers méritants étaient des promotions honorifiques qui conféraient quelques prestiges, mais ne donnaient pas réellement le grade correspondant. On pouvait obtenir un brevet de brigadier-général mais si on n'était que colonel, on restait colonel ! Par exemple, Ranald S.Mackensie (US) était, à la fin de la guerre, brigadier-général de volontaires (grade réel), major-général de volontaires par brevet (honorifique) et brigadier-général de l'armée régulière par brevet (honorifique). La "volunteer army" dissoute, il reprit son grade d'avant la guerre dans la "regular army", c'est à dire capitaine du corps des ingénieurs! La "regular army " et la "volunteer army" fédérales décernèrent 1 700 brevets de brigadier ou major général au cours de la guerre civile. Dans l'armée confédérée, on obtenait de la promotion "réelle" c'est à dire un grade supérieur et c'est tout !

Guérillas et partisans :

Un mot sur ces groupes légendaires bien que les moins nombreux. Les "guérillas" sont des groupes armés formés spontanément pour harceler l'adversaire ( ou se venger de lui) il y a sans doute de tout parmi eux: Des gens sincères, du nord ou du sud (il y eut des guérillas unionistes) et de vulgaires bandits de grand chemin. Ces groupes ne sont en principe reconnut pas personne, ce sont les véritables "irréguliers", qui, pour les meilleurs, se parent au moins d'un idéal "patriotique" en attaquant, de préférence, "l'ennemi". Toutefois, en avril 1862, le congrès confédéré autorisa la formation de bandes de "partisan rangers" afin de semer la confusion sur les arrières ennemis et des bandes de "guérillas" à sympathie rebelle bénéficieront de ce statut. Les hommes du fameux Mosby sont ainsi des "partisan rangers" tout comme le deviennent également ceux de Quantrill, c'est à dire des "irréguliers" reconnut tout de même par le gouvernement confédéré. Bien sûr, les méthodes employées diffèrent considérablement ! Toutefois, pour éviter d'avoir à couvrir des actions jugées "regrettables" le sud abrogera rapidement son "partisan rangers act" et les meilleurs groupes, comme les gars de Mosby (et d'autres) seront officiellement incorporés dans l'armée du sud tout en continuant leurs actions individuelles, quand aux autres...

Enfin, pour compléter ce tableau, on trouve des bandes qui ne sont rien d'autres que des brigands mais qui peuvent s'intituler guérillas ou n'importe quoi d'autre et porter les uniformes qu'ils veulent, ces groupes sont composés… de n'importe quoi (blancs, noirs, déserteurs, pauvres, vagabonds...) et font leur guerre personnelle ou plutôt, profitent de la situation pour leur propre compte… La frontière entre guérillas et simples bandits reste mince et il est parfois très difficile de faire la différence entre ces groupes, des guérillas pouvant sombrer dans le banditisme et des brigands commettre des actes "patriotiques" à l'occasion...

Après la guerre de sécession :

En 1865, toutes les forces armées confédérées ou appartenant à des états sécessionnistes furent bien entendu dissoutes (milices comprises). Il fallut attendre la fin de la période dite de la reconstruction et le commencement des années 1870 pour voir réapparaître dans les ex-états confédérés des unités de milices ("active militia"), qui seront d'ailleurs souvent d'anciennes compagnies d'avant le conflit, reconstituées sous la même appellation. La "volunteer army" composant l'essentiel des forces de l'Union fut démobilisée en à peu près un an. Comptant encore plus d'un million d'hommes en mai 1865, l'armée nordiste n'en avait plus que 80 000 en mai 1866 ! A la fin de cette même année, les forces régulières des Etats-Unis ("regular army") étaient réduites à moins de 55 000 hommes pour surveiller les frontières de l'Ouest et assurer l'occupation militaire du Sud. Le principe des milices d'état fut conservé après la guerre. Ces "state militia" progressivement appelées "National guard" (garde nationale) à partir d'avril 1862 (à New York par exemple) sont directement à l'origine de la "garde nationale" d'aujourd'hui, entretenue par chaque état des Etats- Unis et mobilisable en cas d'émeute, de catastrophe naturelle…

# # # # # LES ARMÉES DE LA GUERRE DE SÉCESSION DANS LA PRESSE FRANÇAISE DE L'EPOQUE:

Voici comment nos compatriotes des années 1860 pouvaient se représenter les armées fédérales et confédérées d'après les gravures parues dans leurs hebdomadaires. Ces gravures étaient d'origine américaine et reprises dans les journaux français. ci-dessous, les sudistes dans "le Monde Illustré" du 14 juin 1862.

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Et les nordistes dans « L'Illustration » à la même époque ...

(photo)

Pour clore cet article, nous vous proposons un court texte extrait des mémoires du Comte de Paris (vol 1 ). L'auteur y explique comment s'est formée l'armée de l'Union et la qualité variable de ces composantes. Le système américain ne manqua pas d'étonner beaucoup les observateurs européens de l'époque habitués aux armées de professionnels :

" Le système administratif américain laisse une large place à l'initiative locale et individuelle: il s'appuis sur elle sans l'entraver mais tout en la réglementant. Une fois la levée votée par le congrès ou proclamée par le président en vertu de pouvoirs extraordinaires, l'autorité fédérale n'intervient plus dans son recrutement et n'a qu'à recevoir les régiments réunis dans les divers états selon la quote- part qu'elle leur a assigné… Chacun s'empressa donc de répondre au premier appel adressé par le président aux différents états de l'Union après la prise de fort Sumter. Des bureaux d'engagement ouverts jusque dans les moindres villages deviennent bientôt le rendez-vous habituel de toute la population. Ceux qui ont une influence suffisante entreprennent de lever une compagnie, un régiment, parfois même une brigade entière. Ainsi, le gouverneur, chef du pouvoir exécutif dans chaque état, promet à tel avocat ou négociant le grade de colonel si, dans un certain délai, il réussit à réunir un régiment…

Il nous faut maintenant indiquer comment s'organisait cette armée improvisée. Un certain nombre de bureaux étaient associés pour former un même régiment, dont l'effectif réglementaire était ordinairement fixé, comme dans l'armée régulière, à un minimum de 850 hommes. Aussitôt que ce chiffre était atteint, le régiment entrait, avec un numéro d'ordre, dans le contingent de son état… A coté de ces corps de volontaires formés pour l'occasion, la plus grande partie des anciens cadres de la milice, remplis par de nouveaux engagements, furent incorporés, aux mêmes conditions, dans le contingent de leur état. Les uns et les autres, aussitôt qu'ils étaient organisés, étaient reçus par des agents fédéraux et régulièrement enrôlés au service de la république. Le jour ou le nouveau régiment était remis à l'autorité fédérale et prêtait serment à l'Union, cette autorité le prenait à sa solde et se chargeait de toutes les dépenses de son entretien… Quoi qu'enrôlés au service du gouvernement fédéral les régiments restaient soumis à l'autorité de l'état dont ils portaient le nom, et celle-ci conservait des droits importants dans leur administration… Chaque gouverneur avait sous ses ordres une sorte de petit ministère de la guerre, sous le nom de Bureau de l'adjudant général, qui demeurait en relation avec les régiments dispersés dans toutes les armées fédérales et leur envoyait des inspecteurs spéciaux pour les visiter, les surveiller, s'enquérir de leurs besoins...En théorie, le gouvernement fédéral était seul chargé par la loi de l'équipement et de l'armement des volontaires, mais comme tout lui manquait au moment ou il fallait tout créer à la fois, comme ses arsenaux, insuffisants même s'ils eussent été pleins, ne pouvaient donner ni un fusil ni une tunique, ni une paire de souliers aux défenseurs improvisés de la patrie, la plupart des états se chargèrent eux-mêmes de ces fournitures pour les troupes qu'ils levaient…

A coté de ces troupes nationales, les états les plus menacés par le voisinage de l'insurrection levèrent aussi des forces destinées à la défense de leur sol particulier, et, pour y pourvoir plus efficacement, ils s'associèrent parfois entre eux en dehors de l'intervention de J'autorité centrale. Les milices ainsi rassemblées à la hâte purent parfois tromper de loi les troupes ennemies et retarder leurs mouvements en leur faisant croire à la présence d'une force sérieuse, mais elles furent pour les généraux de l'Union plus souvent un embarras qu'un appui, et le rôle insignifiant qu'elles jouèrent en toute occasion était le seul qui convint à une troupe aussi dépourvue de toutes les qualités qui font le véritable soldat. "

Cet article est paru dans le numéro 47 de la revue du Club Confédéré et Fédéral de France, le « Courrier de la guerre d'Amérique » Patrick Ailliot

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